INSTANTANÉ SÉRIES - 7

Parce que celles et ceux qui sont confinés ne doivent pas non plus regarder n'importe quoi, petit retour sur quelques séries qui méritent le coup d'oeil.

Et dont on pourra parler à la machine à café dès qu'on en aura le droit.

#OnCroiseLesDoigts

INSTANTANÉ SÉRIES - 7

THIS IS US - SAISON 5
créée par Dan FOGELMAN

Cinq saisons déjà et toujours aucune lassitude de mon côté : la série me bouleverse à quasiment chaque épisode et ne cesse de m'impressionner par la richesse de ses arcs narratifs, de sa réalisation et de son interprétation. N'en voulons pas aux grincheuses et grincheux qui ne goûtent que très moyennement aux aventures de la famille Pearson, ils ne savent pas ce qu'ils disent.

Mais que faire alors pour les convaincre ?

Leur dire que le show de Dan Fogelman est un petit bijou de sensibilité et d'humanisme, encore et toujours. Qu'au terme de cinq saisons, la série ne s'essouffle pas et continue de réfléchir brillamment la cellule familiale, les liens du sang, les liens du coeur, la société, la politique. C'est d'une justesse folle et la manière d'imbriquer les intrigues pour livrer un véritable puzzle temporel n'est en aucun cas un artifice de petit malin : au contraire, cette narration déconstruite permet de mettre en avant les failles, les fêlures et comment on n'en a jamais fini avec le passé, pour le meilleur comme pour le pire.

Ce début de saison 5 est on ne peut plus en phase avec une actualité brûlante (Black Lives Matter, pandémie) dont les scénaristes se servent pour développer, enrichir les destinées de leurs personnages, se servant des ruptures d'une société et des gestes barrières comme des freins à l'apaisement de leurs héros : c'est anxiogène, pertinent mais aussi remarquablement beau.

This is Us est disponible sur MyCanal en US+24.

INSTANTANÉ SÉRIES - 7

THE UNDOING
créée par David E. KELLEY, d'après le roman Les premières impressions de Jean Hanff KORELITZ

Après les côtes californiennes de Big Little Lies et ses nombreux mystères, David E. Kelley s'installe cette fois-ci à New York pour The Undoing, un nouveau thriller qui va ausculter, derrière une enquête pour meurtre, la bourgeoisie East Coast, ses secrets, ses mensonges, ses doutes. Le tout avec cette même maîtrise d'écriture qui a fait de Kelley l'un des plus grands scénaristes du petit écran des années 90/2000 et qui vous a, j'en suis sûr, coupé dans la lecture de cette petite chronique.

Ben oui, quand on dit David E. Kelley, le fan de fiction télévisée a tendance à foncer direct, non ? Perso, c'est ce que je fais toujours. Il y a peut-être eu quelques ratés (Snoops, The Crazy Ones) mais le fait est que je voue une admiration quai sans borne au créateur d'Ally McBeal, The Practice ou encore Boston Justice

Revenons quand même quand même au sujet : The Undoing. Ça donne quoi ? La touche Kelley a-t-elle encore frappé ? Oui, clairement. S'il s'éloigne de la Californie, le scénariste en a quand même ramené Nicole Kidman dans sa valise et lui a offert un nouveau rôle tout en nuances, fort et souvent fascinant. Confrontée aux secrets de son mari, accusé du meurtre de sa maîtresse, l'actrice se révèle une nouvelle fois scotchante et sensible et constitue l'un des principaux attraits de ce thriller psychologique aussi haletant que dérangeant. Ajoutez à cela un Hugh Grant parfait de lâcheté, un Donald Sutherland impérial, une mise en scène inspirée (Susanne Bier, déjà à l'oeuvre sur l'excellente The Night Manager, signe ici l'intégralité des six épisodes) et vous obtenez un suspense prenant, retors et régulièrement déstabilisant. Si l'intrigue ne révolutionnera pas l'histoire des séries policières, il n'en reste pas moins que le talent de David E. Kelley à brosser des personnages ambigus, à mener son récit sans fausse note apparente et à gratter avec délice le vernis des classes aisées de la Grosse Pomme font de The Undoing une mini-série à regarder illico presto.

The Undoing est disponible sur OCS en US+24.

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